Cuando el cuerpo dice no...


La maladie du corps est la guérison de l`âme.
Proverbe basque





Chère Matagalpa, 


se rendre dans vos entrailles fut comme frôler les ailes d´un ange pendant un court moment. C´est voguer entre les montagnes, de bas en haut, le regard rivé sur ces étendues vertes gorgées d´eau, abasourdie par tant de splendeur en une image. N´enviez pas les autres villes, chère, vous êtes nichée dans le plus rassurant des lieux. Comment ne pas aimer se promener dans les rues que vous couvez? On lève la tête et un sursaut nous prend lorsque le regard rencontre les grandes collines d´où se dessinent les toits des maisons qui les serpentent en amont. Que votre ville serait magnifique si la pauvreté n´était pas entrain de ronger les quartiers, si la guerre n´avait pas torturé le passé! Vous abritez une dualité qui trouble, tout comme les autres villes qui vous côtoient aux alentours. Si long comme voyage pour vous rencontrer et tant de transports à prendre... J`aurais aimé ne jamais passer par la capitale, lieu de ferveur et de bruit, de méfiance et d´impatience. Je lui préfère le silence du Nord, ce murmure que vous connaissez bien.

Malheureusement, ma chère, je n´ai pas su profiter amplement de votre triste beauté. Je n´ai pas su me réjouir de cette semaine en votre sein, à peine un ou deux jours. Et les autres moments où je descendais vous rencontrer, ce n´était que par survie avant de rapidement revenir me cacher dans la maison qui m´accueillait. Car voyez-vous, gente ville, j´ai voulu que mon voyage soit une cure de désintoxication. Pour moi, ce n´était que symbolique. La vie en a fait autrement. C´est dans votre nid que mon corps a dis non et que je me suis confrontée à moi-même. Je ne sais si un parasite en est la cause et si celui-ci est encore en moi, vu les mêmes symptômes vécus par la suite à la Biosfera, mais je sais au fond de moi que mon corps a voulu que cette semaine soit un temps de redémarrage, de réflexion et de prise de conscience. Ce n´est jamais facile de se confronter à soi-même et de réaliser des choses qu´on n´osait pas s´avouer. Apprendre à s´accepter en tant que personne n´est pas une traversée dénuée d´embûches et encore plus apprendre que nous sommes responsables dans le fait de changer ou non ce qui nous déplaît. Durant cette semaine, j´ai voulu être quelqu´un d´autre, car j´ai constaté que ma timidité et ma frayeur de déranger les gens a fait en sorte que je n´ai pas eu un voyage comme je l´espérais. Mais les larmes sont les meilleures remèdes pour libérer nos douleurs et laisser entrer le pardon en soi.

J´aurais voulu aussi connaître davantage les jeunes femmes de la maison de naissance. Pardonne-moi Matagalpa, de ne pas avoir fait honneur à ce merveilleux projet qui profite à tant de femmes de ton département. Je les ai rencontré, certes, mais ma timidité confrontée à plusieurs timidités donnent peu de discussion malheureusement. Je n´ai connu vraiment que la coordinatrice de la Casa Materna. Durant les seuls moments où j´ai pu manger, me promener avec le groupe et assister aux rendez-vous médicaux, je ne me sentais pas parfaitement présente. Mais il ne fait aucun doute, et tu seras d´accord avec moi ma chère, que ces jeunes femmes sont magnifiques dans tout ce qu´elles sont. J'aurais désiré connaitre leur histoire, leurs craintes et leurs espoirs face à cette nouvelle naissance. Davantage de Casa Materna devrait exister au sein du pays et permettre à toutes les femmes d`être entourées sereinement lors d`un moment si important. La Casita, l`hôtel dirigé par la maison de naissance, est un projet qui permet justement aux étrangers de coopérer et d´offrir une aide financière. Tu es peut-être encore frêle, belle Matagalpa, mais dis-toi qu`il y a des personnes dévouées qui prennent soin de ton coeur et n`espèrent que du mieux pour l`avenir.


Ta dévouée étrangère,

Fanny

Momentitos en paraíso

Ometepe, un pequeño paraíso sobre un lago en tan fuerte como un océano.
Ometepe, petit paradis sur un lac aussi fort qu´un océan.



J´ai adoré cette semaine aux côtés d´un volcan encore vibrant d´énergie. Je n´ai pas de mots pour décrire le sentiment qu´on ressent devant une telle beauté. On en oublie pendant un moment la pauvreté de certains lieux, l´existence même. Car en effet, bien que c´est un environnement paradisiaque, les communautés sont aussi témoins d´une bien triste pauvreté. Deux ambivalences. Une île où les rues bordées de déchets côtoient une faune et une flore majestueuses. Que de contraste au Nicaragua!

La longue route pour s´y rendre en valait la peine. Deux autobus, un moto-taxi, un petit bateau, un autre moto-taxi. Mais lorsqu´on est rendu habitué aux transports du pays, cela devient moins compliqué. Prendre le bateau sur le lac Nicaragua est une belle découverte. Les vagues sont aussi fortes que si nous serions sur l´océan. Et la vue, si belle! On a le coeur qui flanche en arrivant près de l´île, aux côtés de ce géant dont la tête se camoufle de nuages et de fumée. Par contre, je plains les personnes ayant le mal de mer. Ce bateau n´a rien à voir avec le ferry, plus gros. On entre dans les entrailles des vagues, on les attaque de front ou de côté. Fort heureusement, nous avons évité la tempête qui a suivi en fin d´après-midi. Je plains les passagers qui ont dû passer à travers vent, pluie, orages et vagues déchirées de colère.

J´ai eu aussi la surprise d´entendre une voix de chez-moi dans un restaurant de Moyogalpa, avant de me rendre à la Puesta del Sol. Des chansons de Céline Dion sur une île reculée, quelle surprise! Le Titanic cotôyant lézards et palmiers, quelle belle ou horrible étrangeté, c´est selon. Dans mon cas, ce fut un beau petit cadeau, mon Québec qui me suit jusqu´à Ometepe. Je commence peu à peu à faire la paix avec mes racines et à apprécier le nid au sein duquel je suis née.

La Puesta del Sol est une belle association qui profite grandement à la communité de la Paloma, à 2 ou 4 km de Moyogalpa (30 minutes de marche, tout au plus pour se rendre à la ville). Je n´ai connu qu´une seule des familles, mais je suis certaine que les 9 autres familles sont tout aussi adorables. La mienne l´était. Une grande famille, celle à Brenda. Elle, son époux, sa soeur et son mari et leur enfant résident dans la maison. Plus trois chiens qui m´ont aussi adopté. Et il y a également d´autres membres de la famille qui habitent à côté, dont l´une est handicapée, d´où la constante présence de sa jeune fille dans la casa de Brenda. Cette femme est dotée d´un très grand coeur et sa soeur aussi, qui a seulement 25 ans. C´est elle qui m´a fait découvrir Moyogalpa et la fête de Santa Ana. Elle m´a semblé un peu triste de sa condition. Je ne doute aucunement de son amour pour son petit garcon, si intelligent et débrouillard pour son âge, mais j´ai sentis dans ses questionnements et ses réactions à mes réponses qu´elle aurait préféré être célibataire et avoir autant de possibilités d´avenir. Même si ma condition l´effraie quelque peu et effraie tout le monde ici d´ailleurs. Être célibataire à mon âge ne semble pas être une bonne chose au Nicaragua (à tel point que les gens me noient de ¡Porque!¡Porque! avec des yeux écarquillés), d´ailleurs c´est la question qu´on m´a le plus posé après celle d´où je viens. Et le fait de voyager seule aussi en effraie plus d´un, même des gardiens de sécurité avec qui j´ai discuté une fois sur l´île en attendant de prendre le bus. Deux cultures qui se rencontrent.

Le centre de Puesta del Sol est construit juste devant une petite plage. Il offre un cybercafé aux habitants de la Paloma ainsi que la possibilité de de louer kayak et bicycle. L´association est
grandement impliquée dans la communauté et Québec sans Frontières, un programme de chez-nous, coopère de plusieurs manières avec la Puesta del Sol pour leur offrir toute l´aide que les familles ont besoin pour l´élaboration de divers projets. D`ailleurs, un groupe de Québec sans frontières était là au moment où j´y étais. Hasard de la vie ou pas, je connaissais déjà ce groupe, car j´avais le désir de m´y inscrire l´été dernier, mais la formation se déroulait à Trois-Rivières et je n´avais pas de voiture. J´avais trouvé cela très dommage, car j´avais eu un grand coup de coeur pour l´endroit, pour cette île. Finalement, j´y suis tout de même. Et cela sans savoir au début, jusqu´au moment où j´ai réalisé avant de partir en voyage que cette association que j´avais choisi comme logement était la même que j´avais vu auparavant.  Quelle est belle la synchronisation!

Je n´ai malheureusement pas eu la chance visiter l´île complètement, notamment parce qu´elle est très grande, mais aussi parce que je suis limitée monétairement et que je dois ainsi donc faire des choix. Le seul endroit autre que Moyogalpa et la Paloma que j´ai visité est Concha Verde, à 45 minutes de bus de la communauté. Ce fut une petite déception, surtout au niveau de l´accueil. Le personnel de l´endroit semble très méfiant envers les visiteurs (et pourtant, c´est un lieu très commun pour les voyageurs) et peu souriant. Je m´y suis rendue principalement pour faire du kayak, mais j´ai su malheureusement là-bas qu´il fallait être deux personnes. Alors j´ai décidé de faire une randonnée de 2h à cheval avec un guide afin de visiter les alentours. Une autre déception, malgré la beauté des paysages. Je m´attendais avoir un guide qui m´expliquerait plusieurs choses sur l´île, mais ce ne fut guère le cas, en fait il ne parlait pas beaucoup. Et nous avons fait une petite partie du chemin au trot, ce qui a été une vraie torture, jusqu´au moment où je lui ai demandé la possibilité de seulement cheminer au pas avant que je vomisse mon déjeuner. Je ne sentais pas les chevaux, dont le mien, très heureux et énergiques, et je crains un manque peut-être de soins. Je dis bien peut-être, je ne m´y connais pas en santé animale. Je crois également que je ne suis pas habituée de faire du cheval pendant deux heures, c´est assez douloureux...

Bref, le seul moment que j´ai apprécié de la Concha Verde est le parc naturel. Y faire le tour prend une heure, mais cela vaut quand même le détour afin de voir le lac et s´arrêter à la plage faisant face au volcan Maderas. Endroit parfait pour se baigner dans les vagues sans être dérangée et sans s´inquiéter de se faire voler son sac durant ce moment de détente. Les sentiers sont parcourus par des dizaines de petits lézards de couleur différente qui se faufilent rapidement entre les fougères avant que vous arriviez à eux. Sans oublier le cri des singes au loin, que je n´ai pas eu la chance de voir cette fois-ci.

Mais le meilleur moment vécu sur l´île fut les deux randonnées en kayak que j´ai fait en empruntant l´un des équipements à la Puesta del Sol pour me rendre jusqu´à la Punta Jesus María. Magique. Fascinant. Renversant. J´ai beaucoup apprécié cette solitude avec les vagues et le volcan au loin. On m´avait avertis de ne pas aller trop loin du rivage à cause de l´intensité des vagues, mais j´avoue ne pas avoir écouté ces avertissements et je ne le regrette pas. J´ai adoré. C´est merveilleux cette sensation de confronter les vagues, de se sentir bercer par elles, d´être arrosée de tout part, de lutter physiquement pour avancer. J´en ai récolté beaucoup de plaisir, si ce n´est les blessures aux mains parce que je ne suis pas habituée de pagayer aussi longtemps. J´aurais également monter le volcan la Concepción, mais c´est une randonnée de 10h et je n´ai pas la capacité physique pour le faire.

J´ai aussi vécu la fête de Santa Ana (la mère de Marie), qui est un évènement religieux d´une semaine seulement célébrée à Moyogalpa. Les défilés dans la rue sont magnifiques à voir, notamment les costumes traditionnels. Je donnerais n´importe quoi pour porter ces robes! La fête consiste surtout à cheminer avec l´image de Santa Ana d´un endroit à un autre. Il y a également des défilés de chevaux et des corridas. Je n´ai pas particulièrement apprécié ces dernières parce que je ne suis pas en accord moralement avec cette activité, au point où j´aurais adoré que le taureau réussisse à s´enfuir. De plus, c´est assez dangereux, tant pour les hommes en manque d´adrénaline dans l´arène que pour les spectateurs. car les estrades ne sont pas très stables et les taureaux viennent assezs proches. Je plains surtout les spectateurs en-dessous des estrades qui doivent s´adapter à la fois aux cornes des taureaux, aux déchets lancés par les gens au-dessus et parfois aussi aux vomissement des enfants, preuve à l´appui en face de moi.

Je remercie grandement ma famille d´accueil pour m´avoir fait découvrir cette tradition, pour leur accueil et la nourriture délicieuse. Cette semaine à Ometepe m´a permise de reprendre des forces après Granada, de dormir beaucoup et de finalement ressentir la faim, que j´ai rarement ressenti durant une partie de mon voyage. Et vu ce qui m´est arrivé à Matagalpa par la suite côté santé, je savoure encore plus ces moments, une suerte durant mon odyssée.




Granada : entre relajación y soledad (partie 2)

L´hôtel où j´ai résidé les premiers jours à Granada, une auberge de jeunesse, s´appelait The Bearded Monkey. Une belle auberge, exceptée la nuit. Il y fait une chaleur suffocante malgré les ventilateurs et la musique techno de la salle commune empêche les gens de se reposer ou de dormir tôt le soir. Je n´ai rien contre le fait de passer du bon temps le soir, mais il existe justement des bars pour cette activité. Une auberge, c´est avant tout pour avoir un endroit où dormir. Ah! et les cuisines... Je ne les aurais jamais utilisé. Je ne fais pas vraiment confiance à la crasse des autres. Et puis quand tu es morte de fatigue la plupart du temps, basta la cuisine! Mais sinon, cela a été un bon choix, surtout pour les douches (miracle!!) et la magnifique cour intérieure afin de se prélasser sur un hamac. Le personnel est adorable, notamment ce petit enfant grognant et jappant dont la principale activité est de mordre tout ce qui bouge et fouiller dans les sacs des dortoirs. Un petit amour!

Parfois, l´hôtel organise aussi des activités de groupe, j´ai donc eu la chance d´aller visiter les îles près de Granada, sur le Lac Nicaragua. Avec des francais en plus! Lorsque j´entends parler ma langue, c´est un enchantement à chaque fois et il faut toujours que j´apprends à me débarrasser d´un accent affreux les premières fois. Il m´arrive aussi d´oublier certains mots dans ma propre langue, car j´ai l´esprit noyé de mots espagnols. C´est pire quand j´essaie de parler anglais...
Bref, les îles.
Merveilleuses, magnifiques à voir, d´autant que nous avions un guide très intéressant avec un humour bien à lui. C´est un endroit parfait pour l´observation d´oiseaux et j´envie ces habitants qui vivent sur certaines îles même si ce n´est pas une existence aussi facile que cela puisse paraître. Nous nous sommes arrêtés sur l´une d´elles pour visiter un fort abandonné qui a servi durant les années de combat entre les sandinistes et le pouvoir en place. Les troupes de Somoza s´en servait afin de bombarder les guérillas. Cela donne une belle vue sur le volcan Mombacho et la ville de Granada. Nous avons ensuite vu l´île aux singes, destiné à leur protection. J´espérais un peu qu´ils viennent sur le bateau, mais ce ne fut pas le cas. Mais cela en valait la peine! Nous avons ensuite terminé la visite par un petit arrêt sur une île abritant un hôtel où nous avons pu nous prélasser dans la piscine avant de revenir sur la terre ferme.

On a tous un endroit préféré peu importe où l´on va. Le mien, à Granada, je l´ai découvert grâce à mon guide de voyage. The Garden Cafe. Un café paradisiaque! Les employés sont chaleureux et accueillants, la cour intérieure facilite la détente et la nourriture est délicieuse. Ils ont également une boutique d´artisanat et une bibliothèque de livres anglais et espagnols. Les prix sont également moins chers comparés aux autres restaurants. Durant mes trois jours dans la ville de Granada, j´ai toujours mangé à cet endroit, au point que le personnel me reconnaissait et moi aussi. Une seule chose m´a déplue une fois, lorsque j´ai retrouvé une dizaine de fourmis mortes sur mes crêpes. De mon avis, je crois que le sirop est coupable, car je ne me souviens qu´il y en avait avant d´en mettre sur mon déjeuner. Je les ai mangé pareil (sans les insectes évidemment...), mais j´ai tout de même apprécié le discompte. Ce petit café me manque!

Durant mon séjour à cet endroit, je suis également allée au Treehouse durant deux jours. C´est une autre auberge de jeunesse affiliée avec The Bearded Monkey, mais en dehors de la ville, dans une forêt non loin du volcan Mombacho.

Le dernier endroit où j´avais besoin d´être à ce moment là. J´ai beaucoup aimé Granada, mais j´étais assez épuisée, je souffrais beaucoup de problèmes de digestion depuis mon arrivée au Nicaragua (malgré mes suppléments naturels) et la solitude sociale me pesait également. Je ne suis pas la personne la plus sociable et extravertie, un brin trop timide à mon avis, j´ai ainsi donc beaucoup de difficulté à nouer des liens avec d´autres voyageurs, d´autant que ma timidité s´exprime encore davantage dans une autre langue. Je voyais constamment les autres voyager entre amis ou en couple, et ce constat faisait en sorte que ma famille et mes amis me manquaient particulièrement. C´est une aventure enrichissante et incroyable de découvrir un pays seule, un défi puissant, mais on a pas la possibilité de partager ces moments divins, sinon avec des étrangers, ce qui n´est pas la même chose.

Ainsi, le Treehouse a un peu exacerbé ce vide que j´avais à Granada. Je ne nie pas que le groupe ( à peu près six personnes, voyageurs et personnels) était super sympathique et accueillant. De très bonnes personnes! Mais personnellement, je ne confierai pas une auberge à des jeunes presque toujours sous l´emprise de l´alcool. Et c´est surtout cela qui m´a dérangé. C´est correct de passer du bon temps, de boire un coup, de jouer à des jeux d´alcool. Mais toujours, constamment, à chaque jour... je ne crois pas. Du matin au soir, de la bière et encore de la bière. Ils ont très bien accepté mon désir de ne pas boire (j´ai essayé la bière nicaraguayenne, rien à faire...), cependant je ne me sentais pas à ma place. Je comprenais rarement ce qu´ils disaient, mon anglais se bornant à rester un anglais affreux. Et à part les dortoirs et la cabane principale, il n´y avait pas d´autres endroits où aller, aucune sentier où se promener. Je me sentais un peu prisonnière. Souvent, la solitude ressentie dans un groupe est bien pire que celle vécut en solitaire.

J´ai également eu le bonheur de subir les joies qu´entraîne le côtoiement de gens soûls... À mon grand étonnement, nous n´étions que deux personnes à dormir dans le dortoir de douze lits à peu près. En général, je m´entendais très bien avec ce gars-là et c´était le seul qui pouvait parler un brin espagnol. Mais la première nuit, vers 4h du matin, il est revenu un peu soûl de leur soirée d´alcool. J´ai aucun problème à discuter à cette heure de la nuit, mais avoir su qu´il essaierait de m´embrasser, j´aurais mis mes distances assez tôt. Juste pour éviter ce malaise, ce questionnement sans fin de sa part du comment et du pourquoi, que c´est pas normal un tel refus, que mes convictions sont étranges, que lui veut tenter toutes sortes d´expériences avant un engagement sérieux, et ainsi de suite. Je mentirais si je disais que c´est facile d´aller contre ses hormones, mais je tiens à la personne que je suis et à mes valeurs personnelles. Cet évènement m´a donc gâché le restant de mon séjour, car j´ai dû subir le malaise et l´évitement, surtout de ma part, dans une pièce à peine plus grande qu´une salle commune. Et l´entendre parler de cette situation a l`une des filles, de les voir rire de moi, alors que je suis assez proche pour pouvoir les comprendre malgré mon anglais abominable, cela m´a encore plus refroidis. Point positif, grâce à cette fille, je n´ai pas eu à subir sa présence une autre nuit. Qui se ressemble s´assemble!

La beauté des paysages fut la seule chose réconfortante de cet endroit. Car c´est en effet magnifique et la vue sur les couchers de soleil sont impressionnants. J´ai adoré la possibilité de pouvoir observer les singes
d´aussi proches, à en donner des frissons tant ce moment était magique, un vrai cadeau de la nature.


J´ai dormi par la suite une autre nuit à Granada, dans une autre auberge de jeunesse, encore plus belle que The Bearded Monkey, ce qui n´était pas prévu au départ. Et un dernier repas à mon café préféré avant de partir vers l´île d´Ometepe.




Anécdotas


Quelques anecdotes observées durant une partie de mon voyage



- " Si vous vomissez dans le bus, vous devez payer 20 córdobas. " (Lu sur le mur intérieur d´un bus)

- Les ananas sont délicieux... jusqu´au moment où ils vous brûlent complètement parce que vous en avez trop mangé...

- Dormir dans une forêt où il y a des singes, c´est comme être envahis par des monstres tout autour de la cabane.

- Vous aimez les chiens? Venez au Nicaragua. Ce pays leur appartient. Ils sont partout, dans les rues, les maisons, les ruelles, partout je vous dis. De toutes les sortes, ils font l´horreur des chauffeurs. Chaque famille en a 4 ou 5. Pour ceux qui en ont peur, passez votre chemin, ce pays est votre cauchemar.


- Dans chaque maison, il y a des petits lézards qui se promènent sur les murs. Parfois, on peut en trouver 5 ou 6 en même temps.

- La circulation n´existe pas vraiment au Nicaragua. J´ai rarement vu de stops ou de feux de circulation. D´ailleurs, ce sont souvent des accidents de la route qui font les manchettes aux nouvelles le soir.

- Les séries comme " Les feux de l´amour" sont fortement appréciées ici, à tel point que j´en ai perdu le compte.

- Il faut avoir beaucoup d´appétit au Nicaragua : les plats sont toujours énormes!

- Laver ses vêtements dehors c´est tellement plus apaisant que d´utiliser une laveuse et une sécheuse!

- On apprend rapidement à ne jamais jeter le papier de toilette dans les toilettes.

- Il arrive souvent qu´il y ait des coupures d´électricité ou d´eau. Mais contrairement au Canada, cela n´a pas vraiment d´impact et on s´en rend peu compte.

- Je n´ai heureusement pas encore vu d´araignées. Par contre, au Treehouse, ils en ont trouvé une sur le frigo. Gigantesque je vous dis, du moins sur la photo! J´étais bien rassurée d´être couchée à ce moment là!

 


Granada : entre relajación y soledad (partie 1)


Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entoure parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante.
 Paulo Coelho


J´ai adoré la ville de Granada. Sincèrement.

L´architecture coloniale de certains bâtiments est magnifique à observer, surtout lorsque le volcan Mombacho vient les embellir en arrière-plan. Un magnifique tableau qui fonderait sûrement si on y ajoutait la chaleur qui a régné durant ces cinq jours là-bas. J´adore la chaleur, mais pas à ce point... Quand tu prends trois douches par jour et que tu vides plusieurs bouteilles d´eau, c´est caliente. Je ne serais pas étonnée de savoir que la température ait frôlé les 40 degrées.

Cette chaleur s´est fait ressentir dès mon départ de la Mariposa. Merveilleux, surtout quand tu montes dans une camionnette (microbus) pas très grande entourée d´étrangers aussi collants que toi. Heureusement, j´étais dans les premières, donc j´ai eu la chance d´être assise durant mon voyage même si cette chance est à double tranchant puisque tu es pris en sardine. À mesure que la camionnette roule, plus de gens embarquent. Certains sont debouts contre les portières, même une vieille dame, à demi-penchés parce que le plafond est bas. À ce moment, tu te dis que c´est assez voyons, il ne va pas faire rentrer d´autres personnes, cela n´a aucun sens. No, no, esto no es bastante! Et voilà que d´autres personnes montent encore et encore. Et il fait 30 degrées dehors, quel bonheur! La dernière pensée à avoir c´est imaginer la situation dans laquelle une personne est malade. Il ne faut pas. Ah! et sans oublier que tu fais face aux gens et donc, parce que tu es blanche, tout le monde te regarde, te détaille. Bonheur inégalé...

Vous comprenez maintenant pourquoi j´étais ravie d´arriver à Masaya. Or, ma joie fut courte. Avant même de pouvoir jeter un regard d´ensemble sur la ville, tu te
retrouves dans un grand bordel. Car tous les transports publics arrivent et partent du marché central. Un immense marché bordé par des centaines d´étalage, que ce soit de stands de nourriture ou d´artisanat. Tu te perds facilement dans cet océan de monde et de cris, car tous les vendeurs que tu croises veulent que tu achètes leurs produits. Avec mon sac à dos, c´était tout une aventure que de se faufiler à travers les gens et trouver un bus allant à Granada. Ce transport est beaucoup mieux que les microbus, même si c´est plus cher, mais au moins on y respire bien et on a de la place.

Ce fut une grande différence en arrivant à Granada. Plus belle, plus grande, moins bruyante, j´ai tout de suite aimé cette allégresse. On y rencontre de nombreux touristes et c´est l´une des villes au sein de laquelle je ne craignais pas de me promener seule le soir, car il y a toujours des gens près du parc central. D`ailleurs, il y a eu un spectacle un soir afin de célébrer la fête nationale du 19 juillet. Pour ceux qui ne connaissent pas,
cette journée commémore la victoire des sandinistes contre le dictateur Somoza. Cette année, on y fêtait le 33e anniversaire de cette journée de libération. Le défilé à Managua devait être magnifique à voir en vrai, déjà que ce l´était à la télévision. Malheureusement, il y a eu un attentat mortel perpétré contre un bus de sympatisants sandinistes près de Matagalpa. 5 morts et de nombreux blessés. Tous les journaux mentionnaient cette horreur. Il est triste de constater que des opinions politiques dissemblables puissent conduire à tuer des gens innocents...





(La suite au prochain article!)

Primera semana en La Mariposa

Soy en Nicaragua.
Je suis au Nicaragua.

Je dois me répéter souvent cette phrase, car je ne réalise pas tout à fait que c´est la vérité. J´ai l´impression d´évoluer dans un rêve. Une semaine et pourtant, ça fait un mois dans ma tête. Cependant, il y a une chose dont je suis certaine : je suis amoureuse de ce pays. Ce n´est pas toujours évident et certaines situations ne sont pas toujours belles à voir et à constater, mais j´adore les paysages, la température, les maisons, les gens, la langue. J´ai eu un peu le mal du pays quelques jours après mon arrivée, puis j´ai eu le mal de mon propre pays. J´ai encore de la difficulté à retrouver la fierté d´être québécoise. Lorsque j´étais à la Mariposa, j´avais honte d´être blanche, car je me sentais observée et détaillée à chaque pas dans le "pueblo", je sentais toute l´horreur du capitalisme et du pouvoir occidental derrière la couleur de ma peau. J´imagine que ce voyage va me permettre aussi de faire la paix avec mes origines et que les décisions des gouvernements, de la pression du passé sur le présent, ne sont pas ce que je suis.

Bref.

La traversée en avion s´est merveilleusement bien passée. J´étais assez inquiète au début, mais j´ai adoré la sensation de s´envoler, de voir les nuages. C´est tout simplement sublime! Les seuls points négatifs que je puis trouver ce sont les douanes américaines (j´ai dû leur sembler être une voyageuse vraiment pas intelligente...) et le fait que les "gates" changent de numéro (fort heureusement, je m´en suis rendue compte). 10h de vol en tout. Je suis arrivée à Managua le soir, complètement déboussolée par le changement de langues et la température écrasante. D´ailleurs, la chaleur est la première chose à laquelle on s´habitue. Un transport m´attendait pour me porter jusqu´à ma famille d´accueil, la casa de Maria-Helena. Comme c´était le soir, j´ai plus ou moins eu la chance de voir réellement Managua, la capitale. La seule chose que j´ai remarqué est cet étrange mélange entre la pauvreté et le capitalisme. Publicités à la américaine côtoient les bâtiments pauvres et les rues bordées de déchets.

La maison de ma famille d´accueil est assez belle malgré sa simplicité. Y habite seulement Maria-Helena, mais son fils ainsi que sa fille, son mari et leurs deux petites filles si mignonnes et complices, sont souvent présents. Mais personnellement, je me suis sentis mal tout au long de la semaine, car j´avais l´impression de ne pas être à ma place. Elle ne parlait pas beaucoup et avec mon espagnol encore trébuchant, il n´y avait malheureusement pas beaucoup de discussion, ni avec les autres. Et surtout, elle ne voulait pas de mon aide pour les repas ou la vaisselle. Or, à mes yeux, c´est un signe de respect et de remerciement que d´aider, alors ça attisait encore plus mon malaise. La seule chose que j´ai appris avec elle c´est la façon dont on lave ses vêtements au Nicaragua. Sinon, j´ai dû m´habituer aux toilettes simples, c´est-à-dire un bol d´eau à la place de la chasse d´eau et les douches avec un baquet d´eau également (assez difficile quand on a les cheveux longs). Et encore une fois, j´ai constaté le paradoxe de la pauvreté : des équipements (toilettes, douches, cuisines) pas toujours très salubres, mais une télévision, un ordinateur et des cellulaires plus sophistiqués que le mien. Je ne comprendrai jamais...

La Mariposa, quant à elle, est magnifique côté paysage (un vrai paradis!), mais elle m´a montré qu´il ne faut pas oublier qu´il y a deux côtés de la médaille. Je ne puis expliquer tous les points négatifs, car il y en a certains dont je ne peux divulguer vraiment car c´est une situation compliquée. Cependant, je puis vous dire qu´il y a un certain manque d´encadrement à l´arrivée et il m´a fallu un certain temps, rendu à la Mariposa le lendemain, pour trouver des informations sur les procédures de bénévolat et de cours d´espagnol. De plus, il y a également un manque d´informations sur les prix. Le transport de l´aéroport à ma famille m´a coûté 40$ imprévu alors que j´avais bien demandé dans mon courriel si cela coûtait un supplément, question à laquelle je n´avais pas reçu de réponse.

Malgré ceci, les cours d´espagnol l´après-midi sont merveilleux, car les professeurs sont excellents. Ils parlent lentement et prononcent bien les mots, permettant ainsi une bonne compréhension des enseignements. D´ailleurs, cela m´a beaucoup aidé à améliorer mon espagnol. Mais celle qui m´a le plus aidé est Martha, la personne qui s´occupe des jardins et auprès de qui j´ai fait mon bénévolat le matin. C´est une adorable femme, très généreuse, enjouée et qui adorer discuter avec les étudiants. Je ne comprenais pas toujours, car elle parlait rapidement et avec un accent auquel je ne suis pas habituée, mais cela allait mieux vers la fin de la semaine. Elle m´a montré toutes les plantes différentes, les multiples jardins (dont un qui est malheureusement dangereux puisque pour aller chercher l´eau, il faut descendre une pente assez raide et la remonter, et ce plusieurs fois), m´a fait goûter toutes sortes de fruits et comment on fait le café au Nicaragua. Adorable, je vous dis! Dans mon coeur, c´était elle ma famille d´accueil. Sa fille et son fils sont tout aussi aimables et remplis de volonté pour leur avenir. Elle a également "adopté" le fils de leur voisine qui s´en occupe point parce qu´il est trisomique. Il est adorable et c´est un vrai romantique, passionné par les romans feuilletons d´après-midi et les nombeuses bachatas à la radio. Même si je devais me lever à 5h du matin pour être présente chez elle vers 7h, j´adorais ces moments passés avec eux. Elle m´a aussi fait aimer le café, car le sien est tout simplement d´un délice incomparable! D´ailleurs, j´en ramène un pot de café pour ma famille et mes amis. Et deux mangues pour la route au Nicaragua!

Et c´est en se rendant chez-elle que j´ai découvert le plaisir des transports. Je devais me rendre à sa maison en prenant un microbus et un moto-taxi. Et j´ai dû me souvenir du chemin seulement une fois, lorsque une des employées est venue me montrer l´endroit. Disons que j´en ai fait beaucoup d´anxiété au début et pour cause puisque je me suis perdue le lendemain avec le moto-taxi. Heureusement, un autre des passagers connaissait Martha (quand il a su que Martina était Martha, je me souvenais plus de son nom...) et j´ai pu me retrouver. Le microbus ressemble à une sorte de petite navette. On peut être assis quand on est chanceux ou accroupis ou à moitié debout. C´est très inconfortable, car il y a beaucoup de gens, et l´assistant du chauffeur, qui s´occupe d´ouvrir la portière et de crier le nom de la destination à moitié sorti par la fenêtre, fait toujours monter des gens même quand il n´y a plus de place. Je vous laisse imaginer... Quant au moto-taxi, c´est comme le nom l´indique, mais sans portes, donc il faut se tenir. De plus, il n´y a ni stop ni feux de circulation et des chiens partout, donc c´est un vrai bordel!

Résulat : mon espagnol est bien meilleur que lorsque je suis arrivée, bien qu´il reste encore du travail à faire. J´ai également pu pratiquer un peu mon anglais (lequel est toujours très mauvais et ressemble davantage à un anglais-espagnol) avec les autres étudiants de La Mariposa. Et parfois, ma propre langue, puisqu´il y avait une fille du Nouveau-Brunswick. Mais somme toute, j´avais tout de même hâte de continuer mon aventure, laquelle sera pour un prochain article.

Te amo, Nicaraguita!

Photos à venir!

Preparativos, mudanza y mariposas en el estómago...


La vida es un perpetuo cambio.
(La vie est un perpétuel changement)


J'ai l'impression de passer mes journées à réfléchir, préparer, évaluer, calculer, vibrer, stresser, bref une explosion de verbes qui me font tourbillonner.

J'ai finalement réalisé dernièrement que je partais dans presque une semaine. À ce moment d'éveil brutal, mon coeur a flanché. J'ai eu l'impression d'être sur le point de me lancer en bas d'un avion sans savoir si mon parachute allait s'ouvrir. Le doute m'a pris. Mais que diable allais-je faire??? Fascinant comme sentiment, ce passage entre le bonheur inégalé et la peur la plus vivace. Ça me rappelle toujours le théâtre. L'excitation qui dure, puis, à quelques minutes de l'entrée en scène, le doute et l'anxiété, le fait de savoir qu'il n'est plus possible de reculer, qu'on a pas le choix. Et alors, on saute. Ce moment de panique n'a duré qu'un instant, alors comment imaginer ce que cela va être quand je serai dans l'avion. Ouf...

En attendant ces instants à la fois chéris et crains, je prépare mes bagages (et mes boites) soigneusement.

De ces bagages, il y a plusieurs produits dont j'aimerais vanter les mérites. Travaillant dans une épicerie bio (du moins, une bonne partie), cela me permet d'avoir accès à des produits de soins très intéressants à avoir sur soi en voyage. En temps normal, je ne suis pas une adepte de la prévention avec des suppléments, même naturels. Je préfère de loin faire confiance à la vie et à mon corps, et donc, utiliser des produits seulement en cas de symptômes (et encore!). Mais puisque c'est mon premier voyage et que j'ai le désir que tout se passe bien, j'opte pour l'approche prévention. Merci à mes superbes collègues pour leurs conseils!




Huile de Baobab (Afrique essentielle)
100% biologique / Provient du commerce équitable / Fabriqué au Canada / Certifié par Ecocert / Provient du Sénégal, plus précisemment dans une fabrique sénégalaise dirigée par des femmes

Une huile divine! J'ai découvert ce produit lors de l'Expo Santé à Québec. Ayant des problèmes d'eczéma, surtout l'hiver, cette huile hydratante pour la peau est une bénédiction! Un grand point positif : elle est absorbée par la peau presque aussitôt et évite les désagréments des mains enduites de crème. Habituellement, ma peau n'est pas très sèche durant l'été, mais je l'apporte au cas où, si ça peut m'éviter la souffrance qui accompagne la sécheresse de la peau.

Déodorant à l'huile de Melaleuca (Desert Essence)
Sans OGM / Sans propylèneglycol / Sans aluminium / Certifié par Natural Products Association / Végétalien / Fabriqué au Canada

Je me suis dis que pour cette fois-ci, vu la chaleur qu'il allait faire au Nicaragua, un déodorant serait pratique à avoir dans ses bagages. Je me suis totalement fiée au conseils d'une collègue, n'étant pas apte à choisir un produit que j'utilise rarement. Et comme c'était à la lavande... impossible de dire non! Pour les personnes qui ne connaissent pas la Melaleuca (je m'inclus dans le lot), c'est un arbuste qui pousse dans les régions marécageuses de l'Australie (merci Passeport Santé!). La partie utilisée est la feuille, dont on extrait l'huile. Son nom plus connu est Arbre à thé.

Shampooing/gel douche Éco Trail (Druide)
Certifié biologique / Approuvé par Ecocert / Sans OGM / Biodégradable / Végétalien et sans tests animaux / Sans gluten / PH5,5 équilibré / Sans phosphate / Fabriqué au Canada

Quand j'ai vu ce produit, j'ai sauté de joie car je cherchais justement à la fois un shampooing et un savon qui serait biologique et sain pour l'environnement. Et dans un petit format aussi (250 ml)! Pas cher en plus (5,99 je crois). Un bonheur pour le voyage! À savoir s'il vaut ce qu'il dit, c'est à suivre, mais puisque c'est de la marque Druide, mes doutes ne sont pas très nombreux.

Charbon activé USP (Léo Désilets)
Fabriqué au Canada / Naturel haut de gamme

Le charbon activé est, comment dire, un remède miracle de la nature (et un p'tit peu de l'humain...)!! Il soulage les douleurs gastriques, les indigestions, les maux de coeur, les flatulences, etc. Le charbon activé agit comme un absorbant, d'où l'indication de ne pas le prendre tout de suite après un autre médicament et de l'espacer avec les repas. C'est une bonne prévention contre la gastro ou en début de virus. Pour l'avoir essayé, il est très efficace! Un petit avertissement par contre : ceux qui ne peuvent avaler de capsules (comme moi), ne soyez pas surpris par l'apparence profondément noire de votre eau! C'est normal et ça ne goûte rien, sauf vers la fin de la gorgée, lorsqu'il ne reste que des résidus de charbon. À mes yeux, ce produit s'impose pour mon voyage et je n'ai guère besoin de vous expliquer pourquoi. Je vous conseille de le prendre dans la marque Desilets, une très bonne marque et fait au Canada qui plus est!

Vapoplein-air aux huiles essentielles (Aromathérapie Vivia)
Certifié biologique / Fait au Québec / Huiles essentielles d'eucalyptus citronné, de citronnelle de Java, d'épinette noire, de lavande et de géranium rosat

Une des choses dont j'ai horreur l'été ce sont les moustiques. Ma patience a des limites et ils adorent la tester. Je sais qu'ils ont évidemment une raison d'être dans la vie, mais si je peux les tenir éloigner pendant un moment, je ne dirai pas non. Par contre, hors de question d'utiliser les merveilleux produits à la citronnelle au doux parfum chimique de mon enfance. Je préfère l'aromathérapie. Bon d'accord, l'odeur n'est pas tant différente, mais au moins c'est naturel et plus efficace (je l'espère!).

Savon multi-usage Éco Trail (Druide)
Certifié biologique / Approuvé par Ecocert / Biodégradable / Végétalien et sans tests animaux / PH5,5 équilibré / Sans phosphate / Fabriqué au Canada

Eh oui! Même chose que le shampooing/gel de la même marque! La seule différence c'est que celui-ci a un usage plus vaste. Cheveux, corps, vêtements, vaisselle... Ils se complètent bien tous les deux, non?

Dentifrice Healthy Mouth (Jâsön)
Sans fluorure / Sans SLS / Huile de théier et cannelle /  Sans colorant et édulcolorant artificiels / Sans agent de conservation / Végétalien / Fabriqué aux États-Unis

Si vous cherchez un dentrifrice plus santé que ceux rendant anormalement les dents brillantes dans les publicités, je vous conseille le mien (voyez-vous à quel point je l'aime? il m'appartient...). Goût délicieux, bel emballage ( j'aime bien que mes achats reflètent mes goûts esthétiques). C'est évident que je l'amène dans mon sac!

L.B. IV (Parinat/Monnol)
Supplément naturel / Fabriqué en France

Quel nom étrange, je vous l'accorde! Ce sont mes probiotiques pour mon voyage. Je vous avoue ne pas être terriblement emballé par l'action de prendre deux comprimés par jour pendant un mois, mais j'insiste sur ma volonté d'avoir un beau voyage comme première expérience et aussi que je n'aime pas être malade. Et comme je ne connais pas l'humeur de ma flore intestinale à l'étranger, je vais lui rendre la vie douce et lui donner un coup de pouce ( à contre-coeur... ). On m'a dit que celui-ci était parfait pour les voyageurs (il en existe plusieurs sortes). En plus des substances actives, il contient du curcuma, du gingembre, de la sauge et de l'huile de sésame. Moi qui a tant de facilité à avaler des comprimés, je serai comblée!

Baume à lèvres (Kariderm)
35% de beurre de karité biologique / Approuvé par Ecocert / Fabriqué au Canada

Je n'ai qu'une phrase à dire : j'adore la douceur du beurre de karité!

L'original liquide avec de la vitamine A (Nutribiotic)
Contient de l'extrait de pépins de pamplemousse / Fabriqué au Canada

Une des questions vitales que je me suis posée en pensant à mon voyage est par rapport à la propreté de l'eau. Personnellement, je ne veux pas utiliser un filtre chimique ou autre, car je ne vois pas l'intérêt de remplacer un danger par un autre (à plus long terme, évidemment, mais quand même...). Je me suis alors renseignée et on m'a conseillé ce produit qui agit comme antimicrobien et antibactérien tout en aidant à renforcir le système immunitaire. Juster à mettre quelques gouttes dans l'eau afin de prévenir les parasites. Il peut être aussi utile pour les piqûres d'insectes et les coupures, en utilisation externe. Un beau p'tit produit! Dommage de savoir qu'il a mauvais goût...

Il y avait aussi du Genacol dans ma trousse de voyage, mais lorsque j'ai vu la date, je me suis dis qu'une quelconque réaction allergique dans un autre pays ne serait pas nécessaire à mon périple...